Je suis dans l’avion, et de stress, il n’y en a pas eu. Je n’ai pas de voisin, et j’ai même un siège libre qui accepte sans broncher ma paire de pieds déchaussés. Faut dire qu’il n’a pas vraiment le choix. De plus, c’est un Airbus A340-600 flambant neuf, de quoi me faire vraiment plaisir. Ca change bien de Boeing et ses avions qui ont l’air vieux, même neufs.
Avant le repas, une des hôtesse m’accoste par mon nom, me demande si je suis bien « Monsieur Tychon », et que comme je suis VIP machin truc, que si j’ai besoin de quoi que ce soit, elle sera à ma disposition. C’est gentil. Je la trouve soit un peu faux cul, soit carrément offerte. De toute façon, elle n’est pas mon style et j’opte pour la première possibilité. Ces gentillesses sont l’apanage des voyageurs fréquents qui, à la longue, bénéficient d’un statut spécial auprès des compagnies aériennes. Chapeau.
On me propose les deux menus du jour en primeur, afin d’être sur et certain qu’on puisse me servir celui que je désire, des fois qu’on tomberait à court. Et le choix aujourd’hui c’est entre du « bibimbap » et du « Tak Gogi ». Bon, c’est sûr, ces deux plats Coréens vont certainement vous paraître inconnus, et pour cause : on mange très mal en Corée. D’ailleurs, avez-vous déjà vu un restaurant Coréen chez nous ? Non? Moi non plus.
C’est comme des restaurants Hollandais : ça n’a aucune raison d’exister. Pour résumer, disons simplement que le premier plat est composé d’une sorte de hachis de bœuf assez repoussant avec quelques insipides légumes, le second étant à base de poulet frît, et dans les deux cas accompagné de riz. J’opte pour le bibimbap, parce que c’est le plus courrant et que je trouve le nom rigolo. Chouette, les baguettes ont remplacé les couverts traditionnels. C’est sûr, l’Asie approche.
2 commentaires:
Il est vrai qu'on ne trouve pas vraiment de restaurant Coréen...en Belgique. Par contre au Japon, c'est plutôt légion.
D'ailleurs l'un des meilleurs repas que j'ai fait lors de mon unique séjour à Tokyo était dans un restaurant coréen. Peut-être pas le plus savoureux, mais en tout cas, le plus dépaysant.
Il s'agissait d'un plat servi dans un pierre creuse de la taille d'un grand bol (on en faisait pas le tour avec ses mains) chauffé très fort dans un four et dans lequel on versait les aliments crus. Le riz était pratiquement pas cuit, les légumes entièrement crus, ainsi que la viande hachée. Pour finir on casse un oeuf dedans.
Le tout est apporté illico au consommateur qui déguste en fait un plat qui se cuit pendant qu'il mange. Autant dire que vu la température de la pierre, il ne faut pas deux heures pour cuire l'oeuf et la viande.
Eh bien le résultat : j'ai trouvé cela excellent et particulièrement mémorable.
Malheureusement, j'ai oublié le nom de ce plat.
Bruno.
Salut Bruno! Merci pour ton commentaire, et tu as tout à fait raison sur le fait que ce soit une cuisine surprenante.
Le plat dont tu parles et le "bibimbap". Il n'est pas toujours servi dans un plat en pierre, mais parfois... c'est la variante "Hot Pot Bibimbap".
Tu trouveras d'ailleurs une recette ici:
http://www.asiafood.org/bibimbap.cfm
Bien à toi,
Emmanuel
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