mercredi, mai 18, 2005

Le Valeureux Liègeois

J’aurais pu naître partout, dans d’autres pays, sous d’autres horizons, d’autres latitudes, mais c’est en Belgique que je suis.

Parfois, je me dis qu’objectivement, j’ai un certain nombre de bonnes raisons de détester ce pays.


Sa fiscalité (j’ai reçu le papier des impôts ce matin), ses précipitations permanentes, ses guéguerres politico communautaires, la poste qui apporte le courrier l’après midi quand il n’est pas perdu, les embouteillages de Bruxelles, les chauffeurs de bus des TEC, les infirmières de Seraing, les militants du CDH, le ciel toujours gris, mon bourgmestre qui est con comme le pape…


Pourtant je l’aime ce pays. Parce que je suis d’ici, je suis Belge et je suis fier de l’être. Mais avant tout, je suis Liégeois, et j’ai beaucoup de raisons de l’aimer cette ville.


Valeureux Liégeois,

Fidèle à ma voix,
Vole à la victoire.
Et la liberté,
De notre cité,
Te couvrira de gloire.

vendredi, mai 13, 2005

J’en suis dingue…

Me promenant dans ma belle ville de Liège, je tombe en extase devant un blazer plutôt hors normes. Une sorte de truc fait d’étoffes grossièrement cousues, placardée d’écussons divers, de taches diverses, mais qui tombe parfaitement.

Le créateur est Japonais, et s’inspire subtilement des Mangas pour ses créations, mais tout en conservant un style Italien dans la coupe, le dessin. D’ailleurs, ses créations sont fabriquées dans un atelier Italien.

Son nom est Takeshy Kurosawa. Sa collection est vaste pour un jeune créateur, le style toujours un peu déjanté, mais garde une certaine élégance très « fashion ».

A Liège, vous ne le trouverez probablement pas ailleurs que chez Havana qui commence la distribution cette année. Le plus étonnant, c’est que je n’ai rien trouvé sur le net… je crois qu’en dix ans, c’est la première fois que je ne trouve que le néant ! Cette page aura peut-être le mérite d’être la première à parler de lui.

Et si l’avenir m’était conté ?

Maintes fois, il m’est venu à l’esprit d’imaginer – aussi irréaliste soit-il – de prendre connaissance de mon futur. Que vais-je devenir, que vais-je faire, qui vais-je rencontrer, comment et quand vais-je mourir ?

Bien que je n’aie jamais cru à cette possibilité, et me fascine et soulève en moi un certain nombre de questions sans importance, raison pour laquelle je peux ouvertement débattre de ce sujet ici.


La connaissance de son futur doit avoir, c’est certain, un pouvoir catalysant sur ce même futur. Si l’on vous dit que vous allez mourir en faisant de l’escalade dans la péninsule du Kamchatka, il est fort possible que vous n’en ferez jamais, et donc cette affirmation sera forcément absurde.


Dès lors, cela lève une question fondamentale : le continuum espace-temps, dont on parle dans le très scientifique film « Retour vers le Futur » existe-t-il ? La réponse à cette question pourrait nous en dire long sur les choses hors du commun qui peuplent notre existence ?


Einstein, qui n’était pas un con, disait « Le temps n'est pas ce qu'il semble être. Il ne s'écoule pas simplement dans une seule direction, et le futur existe simultanément avec le passé ».


Moi, ça me fatigue, me laisse vachement sceptique, et me donne juste envie de prendre une choppe. Santé.


lundi, mai 02, 2005

Un système sclérosé.

Le fonctionnement de la plupart des systèmes organisationnels modernes et compétitifs repose aujourd’hui sur l’utilisation des emails (courriels, pour nos frileux amis de l’Académie Française). Certes, il s’agit là d’un moyen à la fois efficace est sûr de communiquer, je vous le concède.

Néanmoins, la sclérose nous guette. Cela fait des semaines que je n’arrive pas à avancer dans mon travail, et ce n’est pas la faute à la brillante météo, à mes sorties répétées, à mon excédent alcoolique latent. Non. C’est un problème de groupe, un problème quasi-sociétal contre lequel je ne peux pas grand-chose : l’email – l’outil aux nombreux avantages.


Je passe le plus clair de mon temps à lire des centaines d’emails, pour me tenir informé de ce qui se passe dans mon organisation. Bien souvent, tout cela ne me concerne pas vraiment, et m’intéresse d’autant moins, mais il faut malgré tout le savoir. Pour ne pas avoir l’air bête vis-à-vis des autres, qui eux, lisent et digèrent tout. « Sais-tu que Machin est devenu le boss de Chouette ? ». Répondre non à cette question revient à admettre publiquement que l’on se désintéresse complètement du système qui nous dirige, et qui nous emploie. Pas bien.


En plus de ces centaines d’emails, lesquels j’ai la chance de ne devoir que lire, il y en a aussi des dizaines quotidiennement qui me sont directement destinés, auxquels je me dois de répondre précisément et complètement. Ajouter une dose de réunions, qui viennent s’ajouter à gauche et à droite, et de préférence après dix-huit heures (mes collègues ayant neuf heures de décalage avec moi), et vous avez une idée simplifiée du tableau.


Comment se sortir de ce pétrin où, finalement, le vrai travail productif n’a plus sa place ? Comment gérer ainsi un excédent de communication ? Et comment se fait-il que malgré tout cela, il faille encore déplorer de nombreux incident dûs précisément … à un manque de communication. Voilà une situation que je qualifierais sans équivoque possible de paradoxale.


L’email est omniprésent, la communication menacée. Il est grand temps d’apprendre aux nouvelles générations l’utilisation rationnelle et judicieuse des moyens de communication modernes qui sont mis à leur disposition, et qui sont de plus, amenés à évoluer à une cadence effrénée dans les années à venir. A bon entendeur…