lundi, décembre 26, 2005

Pas une bonne idée.

Dimanche 25 Décembre, jour de Noël. Laurence et moi, ayant la chance de ne pas devoir faire le tour d’une famille à rallonge, avons décidé de mettre cette journée à profit pour aller se balader dans les bois, du côté de Nandrin. Nous ne nous attendions pas à tant d’aventures…

La MG ne voulant pas démarrer (batterie morte), on prend le Touareg. Par la suite, je comprendrais que ce n’était pas une bonne idée. Nous trouvons une petite ballade sympa, avec un vent piquant en option. Le chemin boueux qu’on emprunte me donne envie de faire du 4x4. Ainsi, aussitôt revenu de notre petite escapade, je décide de me lancer sur les traces de ce chemin. J’enclenche la boîte courte.

La terre argileuse, en hiver, quand il a bien plus, ça glisse. Fort. Très très fort même. Mais jusque-là, c’était amusant. Malheureusement, étant équipé de pneus de route, la situation devient assez rapidement difficile. Je décide de faire demi-tour dans ce tout petit chemin, mais malheureusement, une roue s’engage dans un petit dénivelé (genre 35 degrés) et le reste de la voiture avec dans le sens transversal. On a bien cru qu’elle allait se renverser, mais elle tient bon. Notre cœur bat la chamade !

Nous voilà arrivé dans un champ complètement boueux, en dévers, dans la glaise. Je décide de continuer et de retrouver en endroit plat pour remonter sur le chemin, mais cela n’aura pas marché… nous sommes en effet définitivement embourbés. À la recherche de quelques bois et cailloux, nous essayons tant bien que mal de nous en sortir, mais rien n’y fait. Tout cela sur un air de « je te l’avais bien dit », magistralement interprété par Laurence.

La pluie commence, la nuit tombe, nous sommes gelés, morts de faim, sales, de la boue jusqu’aux mollets. Lorsque les essieux finissent par toucher la boue, nous décidons d’appeler de l’aide. La première dépanneuse qu’on nous envoie s’embourbe également avant même d’arriver là ou nous sommes. Pas de chance. L’assistance décide de venir avec un autre 4x4 qui restera sur le chemin pour me tirer de la gadoue. Il fait maintenant nuit noire.

Etant à l’orée de la forêt, nous faisons silence absolu. Tous feux éteints, en silence, nous attendons l’aide, où peut être du gibier ? Nous n’avons pas été déçu, après une demi-heure, voilà une biche à environ cinquante mètres de la voiture. Une seconde, une troisième,… c’est finalement un petit groupe de six biches qui rodent autour de nous. Nous avons pu les observer en toute quiétude pendant un quart d’heure avant que le 4x4 d’intervention arrive. Alors on allume tous les feux et nous pouvons les voir détaller à toute allure. Quelle beauté ! On aurait jamais pu voir cela autrement.

Je m’écrie – tout excité – aux nouveaux arrivants « Vous avez vu les biches ? ». La réponse fut inattendue : « Moi je vois surtout un véhicule qui est bien mal mis dans la merde ». Ce type devait être un grand visionnaire car, en effet, nous étions dans la merde. Du premier coup d’œil, il l’avait constaté.

Finalement le second véhicule nous a bien aidé, avec des pelles, on a dégagé la boue autour des roues et attaché une corde de remorquage en acier. Après quelques essais ratés, nous sommes finalement arrivé à extraire des deux tonnes et demie du Touareg de la boue.

Encore une fameuse journée d’aventures !

Le Touareg bien planté


Gros plan de la roue dans la gadoue.