mardi, octobre 11, 2005

Le petit grain de sable.

Il est des soirées qui parfois sont à oublier. Il y a des fois où rester seul chez soi c’est finalement tout à fait désirable. Lorsque plus rien ne va, lorsque tout dérape, on se surprend à rêver de célibat, de calme, de l’onctuosité de son canapé.

Pourtant tout était prévu pour une sacrée soirée, on y était préparé, on l’attendait. Peut-être avait-on des attentes trop ambitieuses? Avait-on encore une fois placé la barre trop haut? Je n’en pense rien. Il y a juste ce petit quelque chose qui coince, cette personne qui ne tourne pas rond et qui fout tout en l’air sans même s’en rendre compte.


Et quand vient l’heure de prendre congé, encore un peu tôt, on se sait comment s’effacer. On ne voudrait pas frustrer, vexer, on voudrait juste partir. Rentrer chez soi, dans un monde sous notre contrôle : celui qu’on trouve toujours juste, qui nous apaise, qui nous convient. Pas un monde pour nous, mais mieux encore: un monde à nous.


Aujourd’hui ce n’était pas moi l’engrenage grippé, mais son grincement m’a vraiment fait mal aux oreilles. Au cœur. Il se fait présent de plus en plus souvent, et je suis inquiet. Combien de temps vais-je encore le supporter?


Douce nuit à vous, et pensez-y : quel que soit le prétexte, ne foutez pas tout en l’air. Il y en a qui sont là pour s’amuser, et si ce n’est pas vous, alors taisez-vous et restez à l’écart.


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