Ils étaient là, nombreux. Une belle rangée d’urinoirs, au moins dix-huit me faisaient front, prêts à satisfaire les besoins masculins. Il n’y avait pas un chat, ce qui est assez normal dans les toilettes, me direz-vous. Mes pas résonnaient dans cette pièce comme dans un vaste parking désert. Clac clac clac…
Mon dévolu se pose sur l’urinoir de gauche : il a l’air tranquille et propre. Sur celui-là au moins, pas de poils qui collent, ni de gouttes d’urine au sol. Aurez-vous noté la rime au passage ? Ce choix me semble à priori judicieux et je m’en réjouis d’avance. Mais à peine avais-je eut le temps de défaire ma braguette que voilà un individu qui se campe juste à côté de moi. Crétin. Il y a dix-sept place libre, alors pourquoi ce blaireau vient-il juste à côté de moi?
Voilà le résultat: c’est terminé, tout d’un coup, je n’ai plus besoin. Je suis bloqué. C’est toujours la même histoire. Mais pourquoi ?
1 commentaire:
Là je suis mort de rire. Je suis tombé sur ton blog un peu par hasard après avoir cherché "blog cuisine belgique" sur google (ou quelque chose comme ça) et puis la curiosité m'a poussé à lire. Ou peut-être est-ce mon voyeurisme malsain (là tu es censé visualiser pervers-pépère)? En tous cas ton histoire d'urinoirs sent le vécu, en plus de la javel et de l'ammoniac. Ton voisin dans cet espèce de box pour chevaux n'a-t-il pas émis un jet bruyant se fracassant contre le cuvette en porcelaine tandis qu'il gloussait de plaisir et de soulagement?
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