jeudi, juillet 21, 2005

La nuit porte conseil.

Quand j’étais petit, j’avais des rêves. Je voulais être une personne épanouie, forte, intelligente, admirée. Probablement que cette pensée, sans m’en rendre compte, je l’ai concrétisée dans mon quotidien. Par des gestes, par des attentions, par le désir de toujours plaire à l’autre, de lui laisser une bonne impression. Je faisais attention aux autres pour que les autres fassent attention à moi. Ça c’était quand j’étais gamin.

Maintenant que je suis grand, je n’ai cure de l’amour des autres, du regard qu’ils portent sur moi, ou de ce que je laisse transpirer dans mes mots et dans mes écrits. Je suis parfois haï, et je cultive ce désir profond de provocation. J’aime me situer à la frontière entre le bien et le mal, mais sans jamais la franchir. Est-ce les hommes, imbéciles êtres égoïstes, qui font que maintenant je les méprise ? Peut-être…


Au début, bien blotti dans mes rêves trop idéalistes, j’étais heureux. Aujourd’hui, confortablement campé sur ma position de fouteur de trouble, je suis heureux aussi. Mais demain, qui serais-je et serais-je toujours heureux ? Dehors le vent souffle en hurlant ce son mélancolique que chantent les portes mal isolées. Fatigué, la tête pleine de pensées qui se croisent, j’éteins la lumière et je m’endors.


Bonne nuit.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Oui, j'en méprise aussi...

Unknown a dit…

Mêmes réflexions, mêmes conclusions...