lundi, mai 02, 2005

Un système sclérosé.

Le fonctionnement de la plupart des systèmes organisationnels modernes et compétitifs repose aujourd’hui sur l’utilisation des emails (courriels, pour nos frileux amis de l’Académie Française). Certes, il s’agit là d’un moyen à la fois efficace est sûr de communiquer, je vous le concède.

Néanmoins, la sclérose nous guette. Cela fait des semaines que je n’arrive pas à avancer dans mon travail, et ce n’est pas la faute à la brillante météo, à mes sorties répétées, à mon excédent alcoolique latent. Non. C’est un problème de groupe, un problème quasi-sociétal contre lequel je ne peux pas grand-chose : l’email – l’outil aux nombreux avantages.


Je passe le plus clair de mon temps à lire des centaines d’emails, pour me tenir informé de ce qui se passe dans mon organisation. Bien souvent, tout cela ne me concerne pas vraiment, et m’intéresse d’autant moins, mais il faut malgré tout le savoir. Pour ne pas avoir l’air bête vis-à-vis des autres, qui eux, lisent et digèrent tout. « Sais-tu que Machin est devenu le boss de Chouette ? ». Répondre non à cette question revient à admettre publiquement que l’on se désintéresse complètement du système qui nous dirige, et qui nous emploie. Pas bien.


En plus de ces centaines d’emails, lesquels j’ai la chance de ne devoir que lire, il y en a aussi des dizaines quotidiennement qui me sont directement destinés, auxquels je me dois de répondre précisément et complètement. Ajouter une dose de réunions, qui viennent s’ajouter à gauche et à droite, et de préférence après dix-huit heures (mes collègues ayant neuf heures de décalage avec moi), et vous avez une idée simplifiée du tableau.


Comment se sortir de ce pétrin où, finalement, le vrai travail productif n’a plus sa place ? Comment gérer ainsi un excédent de communication ? Et comment se fait-il que malgré tout cela, il faille encore déplorer de nombreux incident dûs précisément … à un manque de communication. Voilà une situation que je qualifierais sans équivoque possible de paradoxale.


L’email est omniprésent, la communication menacée. Il est grand temps d’apprendre aux nouvelles générations l’utilisation rationnelle et judicieuse des moyens de communication modernes qui sont mis à leur disposition, et qui sont de plus, amenés à évoluer à une cadence effrénée dans les années à venir. A bon entendeur…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il semble donc préférable de t'envoyer mes salutations via ce commentaire, que tu liras, non par obligation mais par curiosité que via e-mail...
A bientôt gentil grigneux! ;o)
Bizz, Cat

Anonyme a dit…

Demande une secrétaire, blonde à forte poitrine de préférence...

Le hurleur