jeudi, mars 17, 2005

London.

Ce jour, j’étais à Londres. Métropole intéressante quand on veut y passer du temps, elle reste à mes yeux une ville à part pour de multiples raisons. Bien sûr, je pourrais parler de leur infâme gastronomie, ou à leur goût prononcé pour faire « différent » des autres sans être mieux, mais je pense encore à autre chose.

Commençons par le début : l’argent. Et oui, c’est le pays le plus proche, qui de surcroît se revendique membre de l’Europe, mais qui n’a pas adhéré à la monnaie unique. De l’argent, il m’en faut pour utiliser ces fameux « cabs » (des taxis) qui, contrairement à tous les pays du monde, ici n’acceptent pas les cartes de crédit. Mais bien les pourboires. Pas bêtes, quand même !


Ça commence bien, puisque nous voilà déjà en plein affrontement avec une guichetière peu sympathique. On est loin de l’ambiance des Monty Pythons, c’est clair et net. Mais avec moult efforts, on arrive souvent à sa fin. Je lui dit qu’elle est jolie, qu’elle devrait être mannequin au lieu de rester cloîtrée derrière sa vitre pare-balles, que sa voix est douce et sensuelle, que je la prendrais bien là sur le comptoir tout de suite. Euh, non, je lui ai pas vraiment dit ça… mais j’ai quand même mon argent.


Fier d’avoir pu échanger un mélange de Rand Sud-Africains, de Dollars US, des dinars Iraquiens, des birrs Ethiopiens, des quetzals du Guatemala, des ouguiyas de Mauritanie pour terminer avec des roubles du Tajikistan contre quelques livres, je me rue dans le premier taxi non sans avoir attendu 15 minutes. Ah oui, seuls les « black cabs » sont autorisés à venir chercher des clients à l’aéroport, et ces taxis sont régulés par la Police de Londres. Leur nombre étant limité, l’attente est longue et leur prix est élevé. En Angleterre, on n’a pas encore bien compris le grand principe de l’économie de marché.


Cinq minutes et quinze livres plus tard, je suis enfin au travail. J’ai déjà une heure et demie de retard parce qu’« il y a beaucoup de vent au-dessus de l’aéroport, ce qui entraîne un délai ». Sans blague. Du retard ? Merde alors ! Ça fait cinq ans que mon vol sur London Heathrow n’a jamais été à l’heure, même si c’est chaque fois pour une raison différente. Il aurait été à l’heure que j’aurais de suite appelé ma mère pour lui annoncer la grande nouvelle.


Vous l’aurez compris, j’ai décidé de ne pas m’éterniser et de faire l’aller-retour le jour même. Merci British Midland, il est minuit trente et je suis chez moi avec une heure et demie de retard. Avec le même retard à l’aller, pour seulement 40 minutes de vol, ça nous fait une bonne moyenne.

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